C’était en 1845, en Livonie (au nord de la Lithuanie), précisément entre Volmar et Riga. Dans un pensionnat de Neuwelcke, il y avait une maîtresse Française qui s’appelait Emilie Sagée. Cette dijonnaise était fort appréciée par ses supérieurs, ses collègues et les pensionnaires de l’institut.
Dans les semaines qui ont suivies son arrivée dans l’établissement, Emilie Sagée faisait déjà parler d’elle. Des jeunes filles disaient l’avoir aperçue dans l’escalier tandis que d’autres juraient qu’au même moment elles l’avaient croisée dans un autre endroit. Ces phénomènes étranges tendant à se multiplier, des jeunes filles finirent par en faire part aux maîtresses.
Dès lors, les yeux de tout l’institut se focalisèrent sur l’enseignante. Pendant la classe, tandis que la maîtresse écrivait au tableau, ses élèves furent terrifiées en apercevant non pas une mais bel et bien deux Emilie Sagée qui faisait les mêmes mouvements !
Guère plus tard, une jeune fille recevait qui recevait l’aide de Mademoiselle Sagée pour se préparer à une fête fut effrayée à en perdre connaissance en la voyant en double dans le reflet du miroir.
Les témoignages faisant état de la bilocation de l’enseignante n’ont cessés de se répéter. D’ailleurs des domestiques ont clairement relatés avoir vus le double de la maîtresse se tenir debout juste derrière sa chaise pendant qu’elle mangeait. A force d’observer ces étranges manifestations, il a été constaté que son double ne reproduisait pas toujours ses mouvements.
Bien plus tard on a appris que Mademoiselle Sagée avait déjà été renvoyée de plusieurs établissements non pas à cause de son travail qui était exemplaire mais à cause des phénomènes de bilocation dont elle était l’objet…
