De l’antiquité au moyen-âge, le monde des morts exerce un pouvoir bien réel sur la conduite des vivants. Dans les rites païens il n’y avait souvent aucune distinction entre le monde des morts et celui des vivants.
Au milieu du 19e siècle, les nuits agitées de deux canadiennes ont relancées la ferveur pour la communication avec l’au-delà.
A Hydesville (New-York) pendant les deux dernières semaines du mois de mars 1848, au milieu de la nuit, les deux sœurs Magareth et Kate Fox qui ont respectivement 14 et 11 ans, sont une fois de plus réveillées par des bruits sourds provenant des murs de la maison. Loin d’être effrayées par ces bruits qui les réveillent brusquement depuis quelques temps, les fillettes s’en accommodent.
Dans le but de communiquer avec cet esprit, Magareth frappe dans ses mains. Immédiatement un même nombre de coups résonne dans le mur d’en face. Les deux gamines cessent de rire. Leur jeu anodin prend soudain une tournure inquiétante. Quelqu’un vient pour la première fois d’établir un contact avec l’invisible : le spiritisme est né. Il s’en est suivit une étrange communication. Par un code de coups frappés, l’impalpable visiteur explique qu’il est l’esprit d’un colporteur assassiné dans cette demeure. L’affaire s’ébruite et bientôt la maison de la famille Fox devient un objet de curiosité. C’est le début officiel du spiritisme. Ces phénomènes ont généré un important phénomène médiatique en Amérique du nord. Tous les médias étaient là, pressés d’élucider ce mystère. Finalement un corps a été retrouvé.
Du jour au lendemain des gens déclarent communiquer avec les morts. On assiste à un engouement pour la communication avec l’au-delà. En présence de médiums, des coups étouffés font bouger les tables. Au début des années 1850, le phénomène du spiritisme s’est répandu en Europe et à l’époque, vivait en France un enseignant du nom de Hippolyte Rivail qui était plutôt sceptique vis à vis de ces phénomènes mais qui fut suffisamment intrigué pour décider d’essayer d’enquêter par lui-même sur l’ensemble de ces manifestations. Ainsi convaincu de la réalité de la réincarnation par les informations qui lui étaient fournies durant les transes, Hippolyte Rivail, de son vrai nom choisit le pseudonyme d’Allan Kardec en se fondant sur sa conviction personnelle qu’il était une réincarnation d’un dénommé Allan et d’un Dénommé Kardec.
La mort, destin fatal… A moins qu’elle ne soit un passage vers autre chose, mais quoi ?
L’homme a toujours été obsédé par la perspective d’une vie après la mort et cette interrogation l’a amenée à adhérer à toutes sortes de croyances peuplées de divinités, d’esprits ou de revenants. L’homme s’est toujours interrogé, y a t’il une vie au-delà de la mort ? Jusqu’à l’apparition du spiritisme au 19e siècle, toutes ces notions de survie de l’âme relevaient de la religion ou de croyances superstitieuses alimentées par des récits plus ou moins vérifiables d’apparitions de fantômes. Les spectres peuplaient l’imaginaire au même titre que les démons et autres esprits malveillants.